Comprendre les connaissances traditionnelles quant à l’utilisation socioéconomique et culturelle des ressources halieutiques dans la région de l’Arctique

Pêches et Océans Canada, Économie et statistiques, région de l’Arctique (ministère des Pêches et des Océans; MPO) a besoin d’une expertise externe pour mieux comprendre les connaissances traditionnelles quant à l’utilisation socioéconomique et culturelle des ressources halieutiques dans la région arctique du Canada :

• Le projet consiste à examiner toutes les sources disponibles de connaissances traditionnelles et inuites (Qaujimajatuqangit) en matière de conservation marine, de gestion des ressources naturelles et de gestion des pêches, y compris les diverses méthodologies utilisées pour les recenser, les recueillir et les évaluer.
• En outre, le projet explorera les connaissances traditionnelles et inuites (Qaujimajatuqangit) qui se rapportent aux poissons et aux ressources halieutiques dans la région arctique du Canada. Une approche structurée sera utilisée pour mener des entretiens préliminaires avec les communautés inuites et les détenteurs de connaissances afin de recueillir des observations directes et indirectes sur l’utilisation économique, sociale et culturelle de ces ressources.

Les peuples autochtones vivent dans l’Arctique depuis des milliers d’années, et sont les gardiens de la terre. Ils dépendent de la chasse et de la pêche, ainsi que de l’environnement naturel, pour assurer la subsistance de leurs familles et de leurs communautés et préserver leur culture. Bien que le contexte social, culturel et économique des peuples autochtones de l’Arctique varie de façon unique, les pratiques traditionnelles, le patrimoine culturel, les systèmes de valeurs sociales et le partage des connaissances sont toujours d’une importance capitale pour les personnes, les familles et les communautés de la région arctique. Les connaissances traditionnelles locales, et le Qaujimajatuqangit inuit qui y est associé, reflètent la relation profonde que les Inuits entretiennent avec les terres et les ressources qui sont essentielles au maintien de sources saines et suffisantes d’aliments, de commerce et de possibilités économiques, ainsi que de traditions sociales et culturelles. La gestion durable des pêches dans l’Arctique est importante non seulement d’un point de vue économique, où le développement des pêches est considéré comme une priorité pour faire avancer les intérêts économiques des Inuits, mais aussi en termes de promotion et de protection culturelles.

On observe qu’il existe plusieurs termes associés aux connaissances traditionnelles, tels que « connaissances locales », « connaissances des peuples », « sagesse traditionnelle », « science traditionnelle », « connaissances écologiques autochtones » et « connaissances écologiques traditionnelles » (www.unesco.org). Dans l’Arctique, le Qaujimajatuqangit inuit, qui se traduit directement par « ce que les Inuits ont toujours tenu pour vrai », démontre l’importance des connaissances autochtones pour les Inuits. Le Qaujimajatuqangit inuit est reconnu comme un système combiné de croyances et de connaissances.

Bien qu’il y ait eu un certain nombre d’initiatives axées sur le respect et la compréhension des connaissances traditionnelles liées à la gestion des ressources naturelles, tant du point de vue de la gestion des pêches que scientifique, l’étude du savoir traditionnel d’un point de vue social, culturel et économique a été très limitée. La région de l’Arctique espère élaborer une approche globale et multisectorielle pour comprendre, respecter et intégrer les connaissances traditionnelles dans les processus décisionnels. Le MPO s’appuie sur des preuves scientifiques et les connaissances autochtones pour prendre des décisions concernant les populations de poissons et la gestion des écosystèmes; toutefois, les analyses socioéconomiques sont souvent négligées dans les évaluations primaires et la prise de décisions. Les aspects sociaux, culturels et économiques des connaissances traditionnelles doivent être intégrés dans le processus décisionnel afin de favoriser une compréhension commune des écosystèmes, d’accroître la légitimité des projets et de renforcer la confiance dans les processus décisionnels. Une approche coordonnée est nécessaire pour assurer la cohérence de la collecte et du stockage des données et des informations socioéconomiques et culturelles, pour réduire les lacunes en matière de renseignements et pour utiliser les connaissances traditionnelles afin d’aider à établir des données de référence pour les ressources locales.

Durée du contrat : Les travaux doivent être réalisés durant la période au moment de l’attribution du contrat jusqu’au 31 mars, 2024.